La Toussaint
Le premier novembre, est en Guyane comme en France une fête en l'honneur des proches décédés, mais l'esprit de cette célébration est complétement différent.
Pour commencer, les cimetières ne ressemblent pas vraiment à ceux de métropole. Il y a déjà moins de fleurs puisqu'elles dépérissent trop vite dans cette chaleur équatoriale. Et de nombreuses tombes ont un style beaucoup plus artisanal que les notres. Elles sont simplement recouvertes de carreaux de céramique, ou alors d'un rectangle de sable maintenu proprement entre quatre planches. Certaines croix semblent réalisées par les proches, paintes en blanc, portant un nom et deux dates gravés au couteau. Et entre tout ça, on retrouve nos éternelles plaques de marbre, qui reflètent ici un statut social plus élevé.
Nous étions à Saint-Laurent du Maroni le soir de la Toussaint et , la nuit tombée nous nous sommes dirigés vers le cimetière . Première surprise: une organisation digne d'une fête foraine: rue barricadée, un policier à chaque entrée, deux stands de nourriture et de fleurs, et surtout, deux énormes enceintes placées au centre du cimetière, qui réjouissent l'ambiance à grandes envolées de musique religieuse. Les gens s'approchent des tombes avec de grands sacs qui semblent recéler mille trésors. Puis le rituel commence. On sort les fleurs en tissus, puis les bougies qu'on allume patiemment (il y en a parfois plus d'une dizaine par tombe) . En quelques heures des milliers de bougies illuminent le cimetière! Certains sortent une bouteille de rhum, en versent un peu sur le sol (et oui, les morts eux-aussi ont droit à leur gorgée), et on boit un verre tous ensemble, autour d'une prière généralement suivie d'une bonne discussions. Les gens semblent heureux de se retrouver autour de ceux qui sont partis.
Nous sommes rentrés le coeur léger, bien décidés dorénavant à fêter nos morts dans la même joie!
Pour commencer, les cimetières ne ressemblent pas vraiment à ceux de métropole. Il y a déjà moins de fleurs puisqu'elles dépérissent trop vite dans cette chaleur équatoriale. Et de nombreuses tombes ont un style beaucoup plus artisanal que les notres. Elles sont simplement recouvertes de carreaux de céramique, ou alors d'un rectangle de sable maintenu proprement entre quatre planches. Certaines croix semblent réalisées par les proches, paintes en blanc, portant un nom et deux dates gravés au couteau. Et entre tout ça, on retrouve nos éternelles plaques de marbre, qui reflètent ici un statut social plus élevé.
Nous étions à Saint-Laurent du Maroni le soir de la Toussaint et , la nuit tombée nous nous sommes dirigés vers le cimetière . Première surprise: une organisation digne d'une fête foraine: rue barricadée, un policier à chaque entrée, deux stands de nourriture et de fleurs, et surtout, deux énormes enceintes placées au centre du cimetière, qui réjouissent l'ambiance à grandes envolées de musique religieuse. Les gens s'approchent des tombes avec de grands sacs qui semblent recéler mille trésors. Puis le rituel commence. On sort les fleurs en tissus, puis les bougies qu'on allume patiemment (il y en a parfois plus d'une dizaine par tombe) . En quelques heures des milliers de bougies illuminent le cimetière! Certains sortent une bouteille de rhum, en versent un peu sur le sol (et oui, les morts eux-aussi ont droit à leur gorgée), et on boit un verre tous ensemble, autour d'une prière généralement suivie d'une bonne discussions. Les gens semblent heureux de se retrouver autour de ceux qui sont partis.
Nous sommes rentrés le coeur léger, bien décidés dorénavant à fêter nos morts dans la même joie!