Enfin de l'exotisme!
J'ai enfin réussi à attraper une "maladie" exotique: la papillonite. Le responsable s'appelle Hylesia Urticans, ou Papillon Cendre pour les intimes. Il est brun-rougeâtre, avec un abdomen globuleux et velu; a priori, rien d'exceptionnel. Sa taille est de 12 mm sur 21 mm, ailes déployées. Et comme la plupart des animaux qui ne sont pas très gros, il possède une arme redoutable contre ses ennemies: des poils urticants. Ces fléchettes, normalement destinées à protéger les œufs des prédateurs, sont libérées si le papillon heurte un obstacle, une lampe par exemple.
Pour ceux qui l'ont oublié à 19h, il fait nuit ici, la terrasse est donc allumée toute la soirée. Ces gentilles petites bêtes sont donc venues admirer la lumière et en ont profité pour déposer délicatement les poils urticants sur la table et sur nos vêtements à sécher. Un vrai plaisir le lendemain!
Les symptômes débutent quelques heures après un contact qui passe le plus souvent inaperçu. Ils durent en moyenne une semaine. L'intensité est très variable d'un individu à un autre : légères démangeaisons pour certains, très fortes pour d'autres, empêchant le sommeil. Et pour simplifier le tout, les fléchettes sont disséminée par le grattage et la sueur (or, il est difficile de ne pas transpirer sous le soleil équatorial).
Nous sommes tous contaminés! Autant vous dire que mes parents sont enchantés de rapporter ce petit souvenir en métropole! Mais je vous rassure tout de suite, ce n'est pas contagieux. Avantage: une seule visite chez le médecin pour toute la famille, et c'est plutôt marrant de se traiter ensemble: distribution de la petite pillule le matin, savonnage antiseptique matin et soir suivi d'une séance crème. Mon bungalow s'est transformé en centre de décontamination :-)